UN PEU D'HISTOIRE...

Différences

L’astrologie est centrée sur les astres du système solaire et étudie leur influence sur la Terre depuis notre point de vue terrestre : leurs mouvements et interrelations impactent la matière terrestre, les êtres vivants, du minéral à l’humain, déterminant des événements selon la théorie ancienne (météorologiques, naturels, sociaux, personnels) d’où ses appellations, mondiale, collective ou individuelle.

Donc, à priori, le thème de naissance d’un individu, montre les influences astrales prédisposant le déroulement de sa destinée dans plusieurs domaines de vie (les 12 Maisons astrologiques).

La psychologie est centrée sur l’humain :  il s’agit de comprendre les raisons du comportement, la personnalité, les modalités du fonctionnement psychologique et mental causé à la fois, par ses dispositions innées et par son environnement social, éducatif, culturel (l’acquis). Cela a donné lieu à diverses branches déjà mentionnées selon l'angle d'investigation privilégié (biologique, physiologique, sociologique, psychanalytique…). Mais dans tous les cas, TOUT PART DE L'ETRE HUMAIN (observé, analysé, testé) et TOUT REVIENT VERS LUI (soins, thérapie, accompagnement, classement social).

En astrologie, la carte du Ciel natale individuelle est une image  des caractéristiques astrales pour le lieu et une heure précise de naissance. Elles indiquent un 

des prédispositions innées, et, selon la Tradition astrologique, conditionnent la vie future du natif (valeur prédictive) . Tout en tenant compte d’un terrain inné, la psychologie, quant à elle, valorise principalement les influences du milieu, (famille, éducation, environnement social), l’acquis, pour la construction de la personnalité (valeur de développement).

En fait, c’est surtout la conception non déterministe de la psychologie qu'on a opposé à la conception déterministe de l’astrologie traditionnelle.

Leur évolution au cours des deux derniers millénaires a d'abord accru cet éloignement :

Le 18° siècle voit l'avènement de la psychologie  ‘scientifique avec ses accointances avec des sciences dures (psychophysique,  neurosciences) et la conception selon laquelle le psychisme repose sur un réseau complexe de cellules nerveuses  ; elle gagne alors son autonomie avec la création de chaires universitaires et de laboratoires dédiés.... En revanche, pour l'astrologie, la montée de l'esprit rationaliste et la glorification de la science  étant contraires à ses fondements symbolistes et mythologiques, elle fut reléguée  à un certain obscurantisme, tandis que, par ailleurs, les progrès astronomiques (le télescope, Copernic, Kepler…)  et la découverte de nouvelles planètes (Uranus, Neptune, Pluton) chamboulaient  la perception du système solaire ...

Ainsi, la psychologie est maintenant une science humaine reconnue, liée à d’autres sciences, en particulier, la médecine. Enseignée en université, la profession de psychologue est réglementée alors que l'astrologie, qui n'est plus enseignée en université depuis le XVII° siècle (décision de Colbert), ne bénéficie pas aujourd'hui d’une reconnaissance officielle d'état.


Convergences

Pourtant, du fait de sources communes, il y avait bien, dès le départ,  des similarités entre les deux disciplines :

Outre le besoin de structurer les savoirs, mesurer les effets, le premier point de convergence est lié à la conception des 4 Humeurs et Etats d’Hippocrate (chaud/Sec/Froid/Humide) ; Hippocrate (mort en 377 av. J.-C.) estimait d’ailleurs indispensable l'étude de l'astrologie pour les futurs médecins. La doctrine astrologique des éléments naturels de la Terre et leur transformation au rythme des saisons en est issue et cela donne la classification des signes du zodiaque : le système BTQ : binaire, ternaire, quaternaire selon la polarité (+, -), le Mode (Cardinal, Fixe, Mutable), l’Elément (Feu, Terre, Air, Eau). Cette classification date de l'astrologie grecque même si à l'époque,  on ne parle pas encore d’astrologie de la personnalité...

Autre exemple :  dans son Traité pratique d'astrologie, André Barbault associe  les caractéristiques planétaires aux tempéraments : il parle d'une distribution judicieuse de tout le système solaire ordonné suivant des catégories (voir Image ci-contre)...

De la même manière,

Dans son traité de caractérologie,  le psychologue René le Senne (1931) explique que les tempéraments d’Hippocrate, à la lumière de la biologie et de la psychologie moderne, sont la base de sa classification du caractère humain selon 3 propriétés constitutives principales : (Emotivité – Activité – retentissement Primaire/Secondaire) ; Il décrit des dispositions innées et invariables au cours de la vie  qui définissent 8 caractère de base.

Bien sûr, ces classifications de tempéraments, caractères, sont très schématiques (il est rare qu'un être humain ne se  définisse que par un seul type...)  mais elles ont le mérité d'aborder la question  de l'Inné, un déterminant indéniable de la personnalité en construction.

Le grand tournant...

Le  début du 20° siècle voit l’émergence d’une discipline spécifique, la Psychanalyse, qui étudie le fonctionnement et les rapports de l'inconscient avec la vie psychique du sujet, avec les théories de Freud  sur l'inconscient personnel et celles de son disciple Carl Gustav Jung sur l'inconscient collectif.

Ainsi, quand la psychanalyse freudienne et la psychologie des profondeurs jungienne font irruption sur la scène psy, les “sciences humaines” sont véritablement nées.

Et cela s’est accru par la suite au cours du siècle avec le développement de la psychologie dite humaniste, qui   accorde plus d’importance à la subjectivité et  une perspective plus subtile et non mécaniste de la psyché humaine ; citons le psychologue américain Carl Rogers (1967) dont la méthode met l’accent sur la qualité de de la relation entre le thérapeute et le patient (empathie et considération positive inconditionnelle)....

Les apports de cette évolution ont grandement influencé  les astrologues intéressés par  le fonctionnement de la personnalité et ses corrélations astrologiques...

(voir SE FORMER)